Le manteau de Marie

le manteau de MarieAucune dévotion n’a été plus populaire au Moyen Âge que celle de la Vierge de Miséricorde, déployant son manteau protecteur pour y abriter ses enfants. Elle a donné naissance à d’innombrables œuvres d’art.

La Vierge est d’une stature gigantesque par rapport à ses protégés. Cette disproportion n’a rien de choquant pour les artistes de l’époque, habitués à exprimer les hiérarchies spirituelles par des différences d’échelle entre les personnages. C’est ainsi que, sur les volets des retables, les donateurs sont toujours représentés comme des nains suppliants, protégés par des géants nimbés. Dans certains tableaux, la Vierge tient l’Enfant-Jésus sur le bras gauche : ce sont les anges qui déploient son manteau. Mais le plus souvent elle étend elle-même les bras pour entourer de son manteau tous ceux qui viennent y chercher refuge. L’image exprime de façon populaire le mystère mis en valeur par saint Louis-Marie Grignion de Montfort : nous sommes tous « en Marie ». Plus nous nous y blottissons comme des enfants, plus elle peut nous former et nous faire grandir à l’image de son Fils premier-né.

En juillet 1889, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a reçu la grâce de se sentir soudainement abritée par le manteau virginal de Marie. Une expérience qui a duré toute une semaine et qu’elle chante dans ses poèmes :

O Vierge immaculée, c’est toi ma douce Etoile

Qui me donnes Jésus et qui m’unis à Lui.

O Mère, laisse-moi reposer sous ton voile

Rien que pour aujourd’hui !

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