Pourquoi suis-je né…2

« Pourquoi suis-je né… 1« 

Mon père travaillait à la Manicouagan (barrage) sur la construction, situé sur la côte-nord, il ne venait à la maison que quelques jours aux trois mois. Lorsqu’il était de retour c’était la fête dans la maison, la boisson coulait durant les 10 jours que mon père était là, ma mère devait recevoir tous ses amis, préparer la nourriture, alors que dans son cœur elle aimait cet homme, mais il ne s’en souciait que peu. Trop content d’être de retour à la maison, il oubliait son épouse…pour sa joie du retour chez lui. Ma mère était lasse, elle lui demandait de cesser de boire, mais il faisait à sa tête…un jour elle prit les bouteilles de boisson et les vida dans l’évier, mon père le prit plutôt mal et se mit à l’engueuler, mais ma mère était écœurée, l’inévitable se produisit…mon père se mit à cogner sur ma mère avec une hache, les deux bras m’ont tombés…les autres enfants pleuraient, criaient.. Le plus vieux s’en alla de la maison…et je vis couler le sang du visage de ma mère…je pris les enfants dans mes bras, les monta dans une chambre, Le Seigneur me donna qu’il m’écoute un peu, il croyait à ce que je leur disais, je redescendis en bas, pour voir mon père sacré le camp de la maison en claquant la porte. Ma mère assisse dans les marches de l’escalier, le visage ensanglanté dans les mains en pleurant….

Durant trois jours ma mère écoutait la musique très forte, il était difficile de se parler, et nous espérions que cela se règle avec mon père qui était parti et était dans un établissement de boisson; Dans ce moment, je me suis couché sur le divan en pleurant, et je dis au Seigneur que je n’en voulait pas vivre ce genre de vie, que je le rejetais en arrière de moi ,ce genre de vie, et je lui ait dit …qu’il se la fourre dans le Cu, moi, je n’en voulais pas. Je ne voulais pas vivre cela…. Alors, durant trois nuits consécutives, Le Seigneur permit un songe qui m’aida, il me montra que j’étais un enfant naïf qui regardait les choses de ce monde, choisissait les belles choses qui l’attirait pour former sa vie, les mauvaises choses je les rejetais, dans ce tableau vivant, on voyait au loin, comme une petite boule qui semblait bouger, elle m’intrigua, mais je n’en fis pas trop de cas.. Je continuai à me déplacer dans le temps , choisissant avec soin , ce qui me rendrait heureux et de nouveau je regardai vers cette boule, elle avait grossi et semblait se diriger vers moi, je me dis c’est pas grave, lorsqu’elle arrivera à ma hauteur, je me tasserai de côté et elle pourrait passer, à côté de moi, sans me toucher. Mais, il se produisit un phénomène.. Quand cette boule était rendu à ma hauteur, je n’ai pas été capable de bouger les jambes, je restai figé sur place et l’immense boule qui était au moins trois fois ma hauteur m’écrasa…JE POUSSAI UN CRI DE MORT, j’étais sur que j’étais mort, mais par une intervention du Ciel, lorsque la boule se retira de sur moi , j’étais encore vivant ; Incroyable, un miracle…. je regardai partir la boule , qui diminuait en s’éloignant, elle prit un chemin droit et court ou tout était noir; Un autre chemin lumineux et sinueux se forma , ce chemin était de forme tortueuse et très long…et il me semblait que quelqu’un m’invita à choisir quel chemin je désirais prendre.. Je n’entendis pas de voix, seulement une impression. Fais ton choix : le chemin noir de la boule et du monde où celui qui était lumineux, celui du ciel, beaucoup plus long…je choisi le lumineux, je parti à marcher dans ce chemin et dès le début, il se passa quelque chose d’extraordinaire. Une Dame venant sur une nuée qui me donne quelque chose….Je chemine et à la fin du chemin, il se produit une chose merveilleuse, une voix me dit « Viens » je suis emporté au ciel dans un profond élan d’Amour, je quitte la terre pour le ciel….Ou est mon corps, je ne le sais pas, je sais que moi, je pars vers ma maison, suite à cette invitation. Ce songe m’a aidé , et m’aide encore , car je ne sais pas combien de fois, tellement j’ai eu des problèmes. C’est vraiment une pierre posée par Le Seigneur pour m’encourager à tenir mon rôle de serviteur.

Alors, la vie continua, me laissant porter quand cela allait mal par ce songe qui ne me quittait pas…je ne faisais pas d’effort pour y penser.. mais quand tout allait mal.. L’idée de ce songe me revenait et me réconfortait, même si je n’avais rien compris.

La descente en enfer débuta,

mon frère aîné m’avait montré à me masturber vers l’age de huit ans; J’aimais cela car cela me donnait de la consolation, même si cela m’apportais de nombreux remords à chaque fois. Je cherchais un prêtre pour me confesser.. et je retrouvais la paix, après la confession…mais j’aimais ca. Un jour, lors d’une confession, un prêtre me dit de cesser cette pratique, sinon, il ne me confesserait plus.. mais, je me dis en moi-même pour qui il se prend, j’irai en voir un autre c’est tout…mais on ne se moque pas de Dieu…je pense qu’à la sortie du confessionnal quelque chose avait changé en moi…j’étais incapable de me libérer de cette obsession de la sexualité, (aujourd’hui au moment ou Le Seigneur permet que j’écrive ces lignes, je pense que j’avais un siège diabolique, mais je l’ignorais à ce moment, si vous saviez comment je me suis jugé dégueulasse, comment j’ai eu une profonde haine envers moi…tout y passa.. Le Seigneur ne permit pas que j’abuse des enfants, tout se limita à mon propre corps…mais, combien je m’écœurais ! Être incapable de résister à ces pulsions qui nous envahissent, qui nous tourmentent jusqu’au moment ou nous assouvissions ces pulsions et après les avoir assouvies, le remord commence! Traîner notre boulet, esclave de la chair…. La haine, la rancune, le ressentiment, la vengeance commença à naître en moi.. Je rendais tout le monde responsable de ce que je vivais, je faisais souffrir les autres pour montrer comment je souffrais. J’ai trompé mon épouse avec ces passions en moi…je lui ai demandé pardon.. Mais j’étais incapable de résister. Je voyais que mon père, ma mère n’était pas heureux, même s’il avait à l’occasion de bons moments, la routine revenait comme le flot de la marée montante , se jeter dans mon quotidien .

Un de mes frère  qui était musicien devient alcoolique, et il ne s’aimait tellement pas qu’il a essayé de se suicider à plusieurs reprises, pour finalement par réussir. Je dois dire que ma mère qui ne fumait pas, ne buvait pas, ne prenait pas de médicaments, priait quotidiennement, en a tellement subi de la part de la vie et de mon père qu’elle a finie par essayer de suicide au moins une cinquantaine de fois. Le Seigneur nous a permis de lui sauver plusieurs fois la vie. C’était sa façon à elle de nous dire que plus rien ne marchait, et à ce moment on l’envoyait à l’hôpital et elle nous revenait plus en forme, et cela recommençait. Je ne veux pas faire le procès de mon père, il a lui aussi été trompé par le monde, la concupiscence et le malin. Mon père faisait boire ma mère pour avoir de la sexualité. Un jour, elle aussi s’est réfugiée dans l’alcoolisme et les médicaments, de nombreuses années. Je souffrais de cet état de choses, de voir ma mère au prise avec l’alcool et les médocs. Avec mon père la relation n’était pas facile, je le respectais, mais je n’étais pas de son bord, et il le savait. Je n’acceptais pas qu’il fasse boire ma mère pour avoir ses petits plaisirs. À chaque samedi, nous allions rendre visite à nos parents, et nous y trouvions notre mère saoule. Cela dura plusieurs années jusqu’au moment ou elle fit de nombreux AVC qu’elle en demeura paralysée avec des séquelles importantes. Elle voulait continuer quand même de boire, mais du à sa paralysie, on l’a retrouvait au sol, toute ensanglantée car elle se frappait en tombant…on l’apportait à l’hôpital et le médecin lui disait qu’il ne la soignerait plus, si elle ne cessait pas de boire. Finalement, elle est tombée diabétique, et cela a contribuer à la faire cesser de boire et de couper avec les médocs.

A l’âge de 17 ans , je quittai l’école , j’avais des problèmes de comportement d’adolescent en difficulté d’apprentissage ,mon corps grandissait , et moi je ne savais plus qui j’étais , j’avais mal aux dents souvent, pour soulager cette douleur , je prenais de l’aspirine à la poignée avec le résultat que je dormais sur le bureau à l’école , mais mes parents ne se souciaient pas de ce que je vivais, ils avaient trop à faire à la maison pour nourrir toute cette famille , et la vie semblait dure pour eux . Alors, l’école et mes parents en pensant faire un bon coup , décidèrent de m’envoyer à l’école de métier , en espérant que cela me ferait rentrer dans l’ordre , mais cela empira . Je quittai définitivement l’école, et mon père décida de me montrer comment l’argent se gagne. Il me plaça, à la compagnie où il travaillait, j’appris durement à gagner cet argent que je dépensais facilement durant chaque fin de semaine, tellement facilement qu’il m’en manquait toujours; Je devais aller voir mon oncle Marcel pour qu’il me dépanne et la semaine d’après, je le remboursais…et le cycle continuait, jusqu’au jour où j’en eu assez, et je quittais cet emploi. Je me pris une chambre de pension dans la ville de Chicoutimi, et quittai la maison familiale. Le cœur de ma mère a été transpercé par cet abandon de la maison, mais mon cœur était insatisfait, et cherchais ce qui pourrait le rendre heureux. Je n’étais pas heureux au travail, à la maison, en moi-même, et ce songe qui me poursuivait ! Je ne trouvais personne pour me donner l’explication de ce songe qui ne me lâchait pas et m’interpellait.

Je me suis dit, je vais me marier et cela va régler le problème de sexualité, le même problème que mon père; mais, cela ne l’a pas réglé, cela continuait. Je continuai de fréquenter les sacrements à l’église, je perdis l’estime de mon moi (mon Ego), je devins l’esclave de la cigarette, de la boisson, de l’orgueil, bref je pense que le seul répit ou je pouvais me reposer la tête un peu, était la douceur de mon épouse, c’est le seul endroit où Le Seigneur me permit de me reposer.. Pour moi, elle fut et est encore un cadeau du ciel ….une GRACE de DIEU. Je l’ai vu pleurée lorsque je lui ai avoué de l’avoir trompée, cela m’a tellement fait de la peine, mais j’étais comme un alcoolique, je devais prendre mon verre de sexe. Je pense que l’horreur intérieure que nous vivons et désirons peux montrer un peu la saleté intérieure dans laquelle nous nous trouvons. Je pense que je n’ai pas besoin de donner d’exemple, le monde nous en donne à chaque jour. Ma vie continua dans ces recherches du Pourquoi ! Traînant les chaînes de l’esclavage du corps . Je compris un peu mieux l’esclavage de mon père.

Un soir de la veille de Noel ou la boisson coulait, mon frère arrivait à la maison en état d’ébriété et mon père lui demanda les clefs de la voiture qu’il lui avait prêté, et voilà que l’engueulade s’envenime jusqu’au coup, je ne fit qu’un bond, je prends mon père par le cou et je l’entraine dans sa chambre et je lui dit que nous sommes des adultes maintenant, et qu’il doit cesser de nous battre, sinon, c’est nous qui le battrons, car nous étions devenus des hommes. Il a accepté et je l’ai libéré de cette prise de cou, tout en regrettant de m’avoir jeté sur mon père. Mais, je ne voulais pas qu’il batte mon frère que j’aime avec ses poings.

Que je vive , a quoi ça sert !

J’essayai de calmer cette soif intérieur en m’achetant toute sorte de choses , mais le résultat était le même…un grand vide à l’intérieur de moi…et qu’es-ce que signifie ce songe, je cherchais quelqu’un pour me l’expliquer , mais Le Seigneur ne le permit pas…durant, de nombreuses années je rencontrais des personnes chrétiennes ( religieux, prêtre, etc. ), mais j’étais incapable de leur parler de ce songe. J’allais aux offices et à la fin de certains offices il y avait parfois des prêtres ressources invités pour faire une homélie ou une retraite, et je m’adressais à eux , parfois il venait à la maison , mais je restais dans cette état où j’étais insatisfait , cela ne comblait pas ce que mon cœur désirait , je recherchais un endroit où je pourrais dire les expériences de ma vie qui mon fait perdre mon cœur d’enfant .Un endroit comme un hôpital , une urgence où je puisse dire ma souffrance pour que le médecin puisse soigner mes blessures intérieures, comme les soins intensifs . Dans la grande assemblée dominicale, il n’y a aucun espace de réservé pour que nous puissions crier notre souffrance , notre besoin , tout est Liturgie , avec un accès que dans un seul sens ; je vivais comme un individualiste , seul avec ce vide en moi , avec mon lot quotidien de dérangement qui m’apportait tant d’insatisfactions .

J’aimerais vous rapporté un fait qui m’arriva quand vers l’âge de 19 ans, au moment que je travaillais comme apprenti-électricien et que nous devions effectuer un travail à la maison mère des Antoniennes de Marie de Chicoutimi; lorsque, pour la première fois, je pénétrai dans cette maison, j’eu le sentiment profond d’entrer dans ma maison, j’étais chez-nous ! Chose étonnante, je n’y avais jamais mis les pieds avant, qu’est-ce que cela voulait dire ? Qu’est-ce que sera pour moi ce signe du Ciel ?

Qui pourrait m’aider, Le Seigneur permit que je commence à expérimenter un peu une forme de bénévolat, mais dans ce bénévolat, c’est moi qui en profitais le plus. J’entrai dans le mouvement du mariage Encounter , où la première fin de semaine me permit de me retrouver un peu , d’expérimenter une forme de pardon envers mon épouse, de commencer un peu à vivre avec moi-même , ce fut une fin de semaine avec beaucoup de pleurs où je retrouvais enfin , une partie de mon cœur d’enfant ; mais, je n’étais pas pleinement satisfait , il me manquait encore quelque chose…nous avons cheminé, mon épouse et moi quelques années ,il nous avait été demandé aussi de faire de l’animation de fin de semaine . Je continuai d’aller à la messe dominicale, mais je disais souvent, comme une forme de prière…  Seigneur, Elle est belle, cette Parole, mais je ne la vis pas …? Alors, je demandais au Seigneur de me donner un cœur de chair, en remplacement du cœur de pierre que j’avais…À cette époque, j’aimais beaucoup l’argent, avec le prestige que cela apporte, je souffrais d’un complexe d’infériorité, et d’insécurité , cela était pour moi une forme de sollicitation d’affection et d’attention des autres. Je voulais me réaliser pour montrer aux autres que je n’étais pas si brisé que ça ; mais, j’étais aussi brisé que ça ! Qui aurait pitié de l’orgueilleux que j’étais, esclave de l’orgueil, la rancune, désirant me venger de ceux qui m’avaient fait souffrir , cette société dont je rendais responsable du mal que j’étais affecté . Je voulais faire une révolution avec les armes pour changer ce monde pourri où je souffrais et voyais souffrir aussi les autres. Au fond de moi, je croyais que cela était la cause du mal que je vivais, mais il y avait une cause plus profonde, que je devais découvrir plus tard , et de cette cause nous étions tous plus où moins atteints. Ficelé dans mes péchés comme un saucisson ….

Un jour dans la paroisse, le curé demanda de distribuer des circulaires qui parlait du mal que nous avions en nous, de la souffrance , etc. , je gardais un pamphlet pour moi , et je commençais la série de catéchèses , et à partir de ce jour , ma vie sans que je m’en rendre compte commença a changée ; Le Seigneur permit un événement pour me faire comprendre où j’en étais…je me rendis chez mon cousin qui avait un chien Labrador à robe jaune , il aimait beaucoup son chien , un soir que nous étions à la maison, le chien demanda de sortir à l’extérieur et il se coucha derrière le camion 4×4 et se blottit en rond, la neige le recouvrit rapidement , car il y avait une mini-tempête…Mon cousin eut besoin de se rendre à l’épicerie et recula avec son camion sur l’animal , le chien demeura coincé entre la carrosserie et le tuyau d’échappement , il essaya de sortir le chien en le prenant par les pattes , mais le chien avait le bassin cassé et il souffrait trop, alors le chien transperça la main de son maître dans sa souffrance , mais, le maître ne renonça pas , il entra dans la maison , se mit de grosses mitaines et monta son camion avec son cric d’auto , jeta sur le chien une grosse couverture qui l’enveloppa et le chien ne put blesser à nouveau son maître qui l’apporta sur le vétérinaire qui lui sauva la vie ; le chien perdit la queue et il resta sensible lorsqu’il se levait et se couchait en raison du bassin qui avait été cassé…mais il resta profondément attaché à son maître qui lui avait sauvé la vie. Cela ressemblait à mon histoire, j’avais tellement reçu de coup que mon cœur était transpercé d’une multitude de blessures, et personne ne pouvait m’approcher sans me créer de la douleur…alors, la réaction était très souvent, que moi aussi, je réagissais avec force envers autrui pour l’empêcher de me faire souffrir…j’en avais assez ! Foutez-moi la Paix ! Laissez-moi tranquille ! Ne me touchez pas!

Suite : Pourquoi suis-je né…3

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