Pourquoi suis-je né…

Amis lecteurs et lectrices, j’ai reçu le témoignage de Gilles, que je remercie. Ce témoignage poignant est long c’est pourquoi j’ai décidé de le publier en quatre épisodes sous le titre « pourquoi suis-je né ?   Comme dit Gilles dans son courriel : «  qui le lira comprendra, que tout vient de notre bien-aimé Seigneur du ciel et de la terre. »

NaîtreJe suis né le 23 septembre 1950, j ai été conçu le 01 Janvier 1950, la journée de Marie Mère de Dieu, le deuxième d‘une famille de neuf enfants, donc deux sont morts à la naissance. Les prénoms que mes parents m’ont donnés à la naissance sont Joseph-Jean-Marie-Laurent-Gilles. Se servir des mots comme véhicule pour exprimer ce que nous avons vécu, ou que nous vivons comme expérience avec Le Seigneur, n‘est pas une mince tache; La sensibilité, l‘exposition à certaines formes de mots, à un jargon régional peux apporter certaines ambiguïtés. On ne peut limiter L’Amour, C.a.d Le Seigneur a une expérience, et / ou à une connaissance, il est infini , on ne peux exprimer avec des mots humains le transcendant , L’Infini…Enfin, avec la Grâce du Seigneur de ma vie ( Jésus-Christ), je vais commencer à raconter mon vécu, en espérant que cela pourra apporter de l‘espérance à certaines personnes qui sont appelés à la vie Éternelle.

Je suis un garçon éveillé, aimant les sciences sous toutes ses formes, je recherche souvent l’insolite pour percer le secret de la vie, pour répondre à ces questions : Pourquoi je vis, qu’es-ce que je fais sur la terre; ou je m’en vais? Pourquoi suis-je né…en écrivant la vie que j‘ai eu, cela va exorciser un peu ma vie…m’aider à comprendre ? Je pense être un chercheur de Dieu …Dieu est-il vraiment l’auteur de L’Amour ?

En autant, que je me souvienne, la famille où j‘étais m‘était agréable, et les journées passaient avec joie sans peur du lendemain, nous visitions parfois nos oncles et tantes, et nous nous amusions à jouer dans un ruisseau d’eau fraîche qui coulait le long du bloc appartement. Nous avons été éduqués dans une atmosphère chrétienne, je me souviens, que le soir c’était le chapelet à genoux, soit en écoutant la radio, où en le récitant avec ma mère et mes frères et sœurs; Mes grands-parents fréquentaient l’église souvent, sauf mon grand-père du coté de ma mère qui était différent, il ne semblait pas heureux, il blasphémait souvent, il avait des problèmes de boisson. Je ne sais pas à quel moment de ma vie que j’ai commencée à m’apercevoir d’un appel intérieur, ma mère me disait souvent qu’elle ne comprenait pas pourquoi, je me levais de bonne heure le matin et que je marchais avec de la neige aux genoux pour me rendre aux offices de l’église (3 Km) à cette époque les rues n’étaient pas entretenues l’hiver. Je ne me souviens pas d’avoir autant fait pour me rendre à cet endroit, pour moi, il me semblait que cela était facile, cela me rendait joyeux et heureux.. Sans comprendre pourquoi ! Dans mon cœur d’enfant, je n’avais pas encore la capacité d’analyse des adultes, et je ne me posais pas de question, j’étais heureux…. insouciant. Il arrivait le Dimanche, que nous recevions de la visite particulière à la maison (descente de police) mais je ne savais pas pourquoi, avec le temps j’ai compris, pourquoi cela nous arrivait….Mes parents vendaient de la boisson en contrebande, cela n’était pas autorisé, mais probablement par souci d’avoir un peu plus d’argent…je crois que je ne l’ai vraiment su. La société des alcools du Québec n’existait pas l’époque. Des faux planchers camouflaient la boisson, j’ai été élevé dans une famille rusée. J’ai appris tôt à camoufler certaines choses. Ma mère m’a éduqué très jeune à l’aider dans son quotidien, étant donné qu’aucune fille lui était encore née, elle m’initia à la routine de la maison, lavage, vaisselle, nettoyage, etc. j’aimais ce que je faisais, d’ailleurs cela m’a servi dans la vie.

Un soir, je me suis levé pour aller à la chambre de bain, et je me suis aperçu que plusieurs hommes étaient chez-nous et semblaient plutôt joyeux, ma mère semblait être heureuse et s’occupait de ces hommes…notre maison était devenu un lieu de rencontre ou la boisson était distribué avec, bien entendu, en retour l’argent.

Nous couchions deux par lit, car ou nous demeurions, nous avions un appartement de cinq pièces et demi avec quatre garçons à ce moment ; nos compagnons de jeux étaient la famille H qui demeurait en haut de la bute, en face de notre logement. Un jour, que je voulais jouer un tour en faisant peur à un de mes frères , je pris un couteau et je fis semblant de le chauffer sur le poêle à bois et partis à courir après lui pour le toucher avec le couteau, il se mit à crier que je voulais le brûler et ma mère me pris par le bras et me dis ,je vais te montrer c’est quoi brûler quelqu’un…elle chauffa le couteau sur la plaque du poêle à bois et me l’appliqua sur l’avant-bras gauche, cela a fait comme un couteau chaud qui glisse sur de la cire , la peau fondait comme du beurre, la brûlure fut instantanée; je mit plusieurs mois avant que la guérison se fasse…mes parents ont dû aller acheter une pommade spéciale , cela refusait de guérir , ce fut ma première cicatrice . Après cette épisode, je fus plus prudent,et je commençais à me méfier un peu des adultes . Quand ma mère me battait, je me cachais dans les hauts roseaux qu’ils y avaient sur le terrain et je demeurais cacher jusqu’à la noirceur, elle me criait pour que j’entre me laver pour me coucher, mais je ne voulais pas entrer pour me faire battre, je lui disais que je préférais demeurer dehors, cacher, et seul que de me faire battre à nouveau. Finalement, elle me promit qu’elle ne me battrait plus, et elle a tenue parole. Je n’ai plus reçu de correction physique de ma mère depuis ce temps là.

Nous avions une bicyclette pour la famille,

je crois que c’était celle de mon père ; Un jour, je voulu la prendre et un des pneus était dégonflé , je parti au garage qui était à environ 2 maisons de chez-nous , je pris le boyau de la pompe distributrice , mais je ne savais pas quoi faire , il y avait un homme qui était là  et qui me dit comment faire , mais il ne me dit pas quand arrêter , il me disait , envoie mets en un peu plus, envoie encore, encore, je l’écoutais ,car il semblait savoir quoi faire , mais il arriva ce qui devait arrivé , le pneu éclata car il avait reçu trop d’air…je le regardais, il riait et trouvait cela drôle et il se moquait de moi , je parti à la maison les yeux rempli de larmes…un autre adulte avec qui je devais me méfier . Un jour que je m’amusais dans un petit ruisseau qui longeait le bloc appartement où nous demeurions, je faisais glisser sur l’eau des morceaux de bois qui coulait et m’imaginait que c’était des bateaux, j’aimais les faire passer les obstacles jusqu’à l’arrivée à la mer. Il faisait chaud, je senti une vive douleur au pied droit, je regardais et je saignais …je m’aperçu pour la première fois que mes espadrilles étaient complètement troués et que la base de mes pieds n’étaient plus protéger…je parti en courant à la maison, et ma mère qui me vit, plaqua un pansement sur le pied qui cessa de couler, je fis un reproche à ma mère cette journée -là.. Je lui dis que c’était de sa faute si je m’étais coupé la plante des pieds, mes espadrilles étant toutes éventrées. Par la suite, j’ai regretté de l’avoir dit…..et j’ai eu droit à une belle paire d’espadrille neuve.

Je saignais souvent du nez, il ne se passait pas une journée sans que je saigne, tout était prétexte à un saignement. Il suffisait que je touche et je saignais, que j’enlève mon gilet, je saignais ….cela à durer plusieurs années, mon oncle Marcel me plaça autour du cou une pièce de plomb et cela était supposé m’empêcher de saigner, mais cela était inutile, je saignais quand même, jusqu’au moment ou mes parents en eurent assez, et ils m’emmenèrent à l’hôpital pour me faire brûler les veines du nez, c’était une façon à cette époque où la science n’était pas avancée de régler ce genre de situation. Ce problème de saignement fut définitivement réglé. Il m’arrivait à l’occasion d’attraper des chats et de les attacher avec des collets à lièvre que mon père possédait ; je les plaçais sur le bord de la mer qui montait derrière notre logement, je ne les revoyais plus, je pense que la mer devait les recouvrir jusqu’au moment où il se noie…. Un jour, un chat que j’avais attaché réussi à se détacher et je le vis comment ces pattes avaient été massacrées par les collets…je fus prit de pitié pour ce que j’avais fait a cet animal, et je cessais cette pratique cruelle, car j’ignorais que je faisais du mal à ses animaux….

Une journée de dimanche, alors que nous avions de la visite, mon frère aîné et moi décidions d’aller jouer chez des amis qui demeuraient en avant de chez nous, et voici que notre frère plus jeune décide lui-aussi de nous suivre. Nous avions traversé la rue lorsque nous nous aperçûmes qu’il nous suivait, mon frère aîné lui a dit de ne pas nous suivre, qu’il était trop petit pour jouer à nos jeux, mais rien ni fit, il persista quand même à nous suivre, alors mon frère aîné pris son béret et le tira de l’autre coté de la rue et dit à mon jeune frère d’aller le chercher et de s’en retourner à la maison. Mais dès que mon jeune frère eu débuté la traverse, une voiture l’a violemment percuté et il est retombé sur la tête, avec le résultat d’une fracture du crâne, une jambe cassée, une surdité majeure à une oreille. Mon père s’est jeté en bas de trois étages en pied de bas pour se rendre auprès de lui, il n’a même pas pris le temps de se chausser. Quand mon frère a été de retour à la maison, il demeurait dans un lit dans le salon, et quand j’arrivais de l’école, j’en prenais grand soin, je lui grattais la jambe avec une tige d’acier quand elle lui démanchait, je jouais avec lui, bref je passais tout mon temps libre auprès de lui. Je suis demeuré profondément attaché à mon frère.

Un Dimanche d’été, je m’achetai des pétards à mèche et je trouvais cela drôle des faire sauter dans l’air…j’allumais le pétard et je les lançais à la dernière minute en l’air…. A un moment donné, un pétard tomba dans le foin qui était long et y mit le feu…. J’ai essayé de l’éteindre, mais le vent était trop fort…et cela prenait de plus en plus d’ampleur. Le feu se rendit jusqu’à un poulailler et tout brûla. Je ne sais pas qui a appelé les pompiers, mais ma mère me dit que les pompiers viendrait me chercher pour me mettre en prison…alors, je me suis caché en dessous de mon lit…je ne sais pas combien de temps, je suis demeuré à cet endroit….

Mon père me corrigea en me cassant une chaise sur le dos, alors j’ai écrit sur un bout de papier que je voulais que mon père soit mort, et je le cachais dans l’endroit le plus sûr, dans le canon du fusil de mon père, et deviné qui a trouvé mon papier, mon père…il me le montra et lui aussi cessa ses corrections trop fortes. Mais, cela passa aussi…avec le temps. L’empreinte de l’expérience avait été faite, et ma vie commençait à se façonner. Quand j’allais à l’école du village, nous devions marcher 3 kilomètres environ, le matin et le soir, il avait un de mes cousins, qui me poussait et me faisait pleurer tout le long du chemin, cela devait durer sur une distance d’environ 1.5 kilomètres. Un jour, j’étais tanné de me faire bousculer , et je me suis plaint a une dame , ou Le Seigneur permit que je trouve grâce à ses yeux , qui avertit ce garçon de me laisser tranquille, sinon, elle le dirait à sa mère, effectivement cela cessa par la suite . Mais les dommages intérieurs étaient faits…..

Le visage intérieur commençait à prendre forme…

je devenais une personne méfiante des autres, et de moi-même….Mon frère aîné lorsqu’un soir, l’électricité fut coupé dans le village, et que nous éclairions à la chandelle , m’invita a aller avec lui dans la chambre de bain, et il me montra à me masturber , ce fut mon premier éveil de la sexualité …. Nous avons aménagé dans un autre secteur du village, de St-Fulgence …tout allait bien jusqu’au jour ou d’autres garçons qui était roi et maître du secteur commençait à vouloir se battre avec moi…je n’ai jamais été un batailleur, je n’aime pas la discorde, la dispute et les chicanes…ces façons grossières que nous avons de véhiculer à d’autres combien nous souffrons…combien nous avons mal…en faisant mal à l’autre, je montre ma propre blessure…. Je me suis battu, j’ai mangé des coups…mais Le Seigneur m’a aidé et n’a pas permis que je sois humilié…je remportai la première bataille, cela n’était que le début…le chef de celui que Le Seigneur avait permis que je batte…. m’avait lui aussi dans le collimateur…. Et voulait me faire un mauvais parti. Après, la bataille, j’avais le cœur bien gros, et je me suis présenté à la porte de sa classe pour m’excuser et lui demander pardon…il accepta…combien de fois, les gens voulaient que je me batte, mais je n’avais pas ce désir en moi; je voulais vivre dans la paix, dans la solitude, mais pas dans la bataille avec les autres…

Lors d’une soirée ou nous étions parti sur le pouce pour aller rendre visite à nos blondes, nous avions apporter avec nous, des couteaux de chasse en cas où nous aurions besoin de nous défendre…(idée folle de garçon en pleine adolescence) durant la soirée, mon ami qui m’accompagnait décida d’impressionner les filles et sortant son poignard ,me piqua sur le coté, je lui dis de cesser ce jeu, que ce n’était pas drôle, mais il insistait pour que je me défende, de ses coups de poignard…à un moment donné, il me mentionnait qu’il était écœuré de me voir et qu’il voulait réglé mon compte. Je ne pouvais pas me sauver, nous étions dans un sous-sol, alors, je sortis mon poignard et le duel commença, il me donna plusieurs coups, qui m’aurait coupé l’intérieure de la paume de la main, mais la lame de son poignard était mal aiguisée, je restais marqué avec une rougeur, mais je ne saignais pas. J’évitais de justesse (Grâce à Dieu) d’autres coups, il persistait à me donner des coups de pied et de poignard, alors une idée m’est venue et je plaçai mon poignard pour couper sa jambe lorsqu’il me donnerai de nouveau coups de pied…et le sang commença à couler de sa jambe, et de ses mains. Lorsqu’il a vu qu’il saignait abondamment et qu’il avait de profondes entailles il arrêta, et me dit que je jouais trop sérieux…. alors, les filles partirent en courant chercher des pansements, et moi j’appelai mon père pour qu’il monte ce garçon à hôpital (il a dit à l’hôpital qu’il avait tombé sur des vitres de bouteilles cassées). Ma vie a partir de ce jour commença à changer, les gens avaient sus ce que j’avais fait et il avait peur de moi, les plus forts voulaient tester leur force en me provoquant, et avoir un trophée de celui qui était devenu l’homme a battre. Je n’aime pas les batailles, j’aime le silence et la paix. Je ne suis pas un bagarreur.. Mais l’image qui était véhiculée me montrait comme quelqu’un d’important, mais, je ne vivais pas cela… Au fond de moi, il y avait un appel, et je ne savais pas quoi faire.

Pour aller à l’école, nous devions prendre un autobus scolaire, le trajet durait 20 minutes environ. Dans cet autobus, il y avait un gars qui ne cessait de me donner des coups dans le dos pour me provoquer, et se moquait de moi devant tout le monde. Un jour alors que je priais le Seigneur, je lui ai dit que j’en avais assez de ce gars…qu’il était pour moi un ennemi, et que j’avais besoin qu’il me délivre de lui…. Alors, durant quelques semaines, je me mit à m’entrainer, si on peut dire ce que j’ai fait comme de l’entraînement…je pense que Le Seigneur permit cela pour me donner confiance ; Son meilleur ami demeurait pas loin de chez nous, et il remarquait ce que je faisais, je donnais des coups de poing sur un morceau de bois entouré de corde pour m’endurcir les mains et je levais des pneus d’auto avec une barre pour développer mes muscles. Il me demandait pourquoi, je faisais ces efforts. je lui ai dit que c’était pour affronter celui qui m’écœure dans l’autobus…un soir après souper, je me décidai d’aller à sa rencontre, alors, qu’il demeurait pas trop loin de chez-nous. Le Seigneur permit que la rencontre se fasse devant l’église du village…la chicane a été courte. Je lui ai demandé de venir me voir que j’avais quelque chose à lui dire. Voyant comment j’étais décidé à régler ce litige de façon rigoureuse… il passa à côté de moi, je lui donné un coup de poing avec assez de force qu’il en a eu peur. Je ne l’ai pas atteint, mais il se sauva en pédalant très vite. Le Seigneur fut avec moi, encore ce jour là…. ce fut la fin de son règne de terreur dans l’autobus.

Suite : Pourquoi suis-je né…2

2 commentaires sur « Pourquoi suis-je né… »

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